Continuité et discontinuités

Au cours des siècles, sans cesse, les textes fondateurs du judaïsme ont été interprétés et réinterprétés par nos sages, de génération en génération, en Pologne comme en Egypte, en Espagne comme en Irak, en Lituanie comme en France.

Le judaïsme progressiste se place résolument dans cette filiation, prônant une évolution raisonnée des traditions, en lien avec les changements de la société.

Attachés à la notion de « mitsvah » (commandement religieux), nous affirmons cependant qu’il appartient aux rabbins d’aujourd’hui de réfléchir à leurs modalités d’application afin qu’elles demeurent praticables dans une société moderne. 

Sans remettre en cause le respect des interdits alimentaires (cacherout), le judaïsme progressiste admet par exemple qu’un juif mange végétarien dans n’importe quel restaurant.  Nos choix alimentaires doivent par ailleurs être pensés en fonction des enjeux actuels, notamment leur impact sur le dérèglement climatique et la chute de la biodiversité.

Le judaïsme progressiste prend aussi acte que les femmes de nos jours jouissent des mêmes droits que les hommes dans la vie profane, et il répercute cet état de fait dans la vie religieuse. Tous les rituels peuvent donc être accomplis indistinctement par un homme ou une femme.