Le décès

Vous venez de perdre un proche et vous souhaitez qu’il/ elle soit inhumé.e selon la tradition. Du moment du décès jusqu’à l’inhumation, notre rabbin vous accompagnera dans les démarches et étapes du deuil.

Dès que vous avez connaissance du décès, contactez le secrétariat de la CJLT qui vous mettra en relation avec le rabbin qui vous guidera dans vos différentes démarches.

Le judaïsme nous prescrit d’enterrer aussi rapidement que possible nos défunts mais il est des jours où nous ne pouvons pas inhumer (le Chabbat, durant certaines fêtes). Aussi il est impératif de contacter le rabbin avant de fixer une date.

Un proche vient de mourir que faire dans les instants qui suivent ?

On dit que les derniers mots que nous prononçons sont ceux du Chema. Mais il arrive souvent que la mort nous surprenne et donc que ces mots n’aient pas pu être récités par le défunt. Il arrive alors qu’un proche récite le Chema immédiatement dans l’instant qui suit le décès en fermant les yeux du défunt.

On veillera aussitôt que possible à recouvrir avec un drap le visage du défunt. Dans notre tradition, il s’agit d’un signe de respect. Il est aussi d’usage de recouvrir les miroirs de la pièce. On allumera une veilleuse au pied du défunt . Autant que possible, le corps doit être veillé. On se réunit alors dans la pièce avec le défunt et nous lisons ensemble ou à tour de rôle des téhilim (psaumes) à sa mémoire.

On commence dans le même temps à prévenir la famille et faire revenir au plus tôt ceux qui habitent loin afin de pouvoir procéder à l’inhumation dès que possible.

Qui peut être enterré de manière juive ?

Toute personne juive, par la naissance ou la conversion, quelque soit son niveau de pratique. Il est fréquent que des juifs n’ayant jamais fréquenté une synagogue ou même n’ayant pas reçu d’éducation juive veuillent partir dans la tradition de leurs ancêtres.

Nous accueillons aussi favorablement les demandes d’enfants de père juif qui ont émis ce souhait.

Faut-il obligatoirement être enterré dans un carré juif ?

La tradition prévoit que les Juifs soient enterrés ensemble dans des espaces dédiés. A Toulouse, notre communauté dispose de carré juif dans les cimetières toulousains.
Dans nos carrés juifs – contrairement au cimetière juif dépendant du consistoire- nous ne séparons pas les couples mixtes : sous certaines conditions, une même concession pourra accueillir un juif et son conjoint non juif.
Nous vous incitons donc autant que possible à faire le choix d’un carré juif lorsque cela est possible.

Toutefois, il arrive que le défunt ait expressément souhaité être enterré dans une ville ou un village ne comprenant pas de carré juif. Notre rabbin peut se déplacer afin d’assurer le service religieux et vous indiquera la procédure à suivre.

Quelles pompes funèbres choisir ?

Autant que possible, des pompes funèbres juives ! La synagogue peut vous aider à en trouver près de chez vous.
Si vous êtes déjà engagés avec des pompes funèbres non juives ou si vous n’avez pas accès à des pompes funèbres juives, il est impératif que votre conseiller funéraire entre en contact avec le rabbin avant toute manipulation du corps et pour l’organisation de la Taharah (toilette mortuaire rituelle)

Dans le judaïsme, la cérémonie funéraire se déroule dans une extrême simplicité.
Elle a lieu au cimetière même, dans une atmosphère sobre et sans musique.
A l’image de Rabbi Gamaliel, exilarque qui demanda à être enterré comme le plus simple de ses coreligionnaires, nous juifs sommes enterrés dans un linceul blanc qui nous enveloppe totalement.

L’enterrement

Un enterrement juif se déroule au cimetière même dans une ambiance sobre, sans musique ni fleurs. Après quelques prières, les proches évoquent la mémoire du défunt puis le rabbin fait le Hesped (sermon à la mémoire du défunt), enfin on procède à l’inhumation, chaque personne vient alors jeter quelques poignées de terre dans la sépulture.

Les hommes de façon obligatoire et les femmes si elles le souhaitent doivent se couvrir la tête (Kippah, chapeau, etc.) lors de la cérémonie religieuse. De même, en été on veillera à garder une tenue décente dans l’enceinte du cimetière

Dans la tradition juive, le cercle des personnes devant porter le deuil religieusement est restreint : on porte le deuil pour ses parents, ses frères et sœurs, son conjoint ou ses enfants. Les petits-enfants, neveux/nièces ne sont pas soumis à ces règles de deuil religieux.

A la fin de la cérémonie, les endeuillés au sens religieux du terme, lisent le Kaddish. Dans nos communautés progressives, le Kaddish est lu par les hommes comme par les femmes. De même, le miniane (quorum de 10 personnes présentes pour lire cette prière) peut être composé d’hommes ou de femmes indifféremment. Tous doivent être juifs et âgés de plus de 13 ans.
Si vous avez du mal à réunir un miniane, contactez le rabbin qui vous aidera.

Le deuil

Lorsqu’on vient de perdre un être cher, le désarroi vient s’ajouter à la peine.
Du décès au jour de l’enterrement, les personnes endeuillés n’ont pas d’obligation religieuse spécifique comme lire le Kaddish par exemple. Ils sont dans la période d’Aninout.

Une fois l’enterrement passé commence la période d’aveilout, de deuil rituel. Cette période se décompose en plusieurs étapes.
Les dates de ses différentes étapes sont calculées par le rabbin en fonction du calendrier hébraïque et de règles précises. A l’issue de l’enterrement ou sur demande un document avec toutes ces dates peut vous être remis.

Les 7 jours : La Chiv’ah , une période de deuil intense

Le compte de ces 7 jours démarre immédiatement après l’enterrement. La loi juive prévoit que les endeuillés restent chez eux pendant 7 jours, sans travailler, cuisiner ou se livrer à d’autres taches ou distractions. Ils restent assis ensemble tandis ce que amis et famille les visitent pour les entourer ou juste leur apporter de quoi manger.
Pendant la Chiv’ah, les endeuillés ne mangent pas de viande ni ne boivent de vin, exception faite pour Chabbat.
Pendant cette période de Chiv’ah , les endeuillés doivent réciter le Kaddish quotidiennement. Ils peuvent soit se rendre à la synagogue soit réunir chez eux un miniane pour ce faire.

Le dernier jour de la Chiv’ah, l’endeuillé se rend à la synagogue ou organise chez lui un miniane afin de «  sortir » du deuil. Chez les Séfarades seulement, Il est de coutume d’aller au cimetière, le matin du 7eme jour. A l’issue de la Chiv’ah, il est de coutume d’organiser une séoudah (un repas) à la synagogue ou au domicile .
Notre secrétariat peut vous assister dans l’organisation de votre Chiv’ah, n’hésitez pas à nous contacter

Les chlochim : les 30 jours

Les interdits relatifs au deuil s’allège . On peut retravailler ou encore manger de la viande ou boire du vin. Néanmoins, on demeure dans le deuil, dès lors, on évite les lieux avec musique ou les sorties festives par exemple. Chez les Séfarades, on pose la pierre tombale à la fin des chlochim. Les endeuillés continuent à dire le Kaddish systématiquement dès lors qu’ils sont avec un miniane.

L’année : 11 ou 12 mois

Une année de deuil vient de s’écouler. Comme pour la fin de la Chiv’ah ou les chlochim, il est de tradition de faire une séoudah à la synagogue ou à la maison. Puis, le lendemain matin on se rend au cimetière. Pour les Achkénazes, il s’agit de la première visite au cimetière depuis l’enterrement.

A la synagogue, Vous pourrez faire mettre une plaque sur le panneau du souvenir dans notre synagogue en contactant le secrétariat. Le secrétariat peut également vous assister pour l’organisation de la séoudah.

La date de sortie de « l’année » pour la sortie de deuil est calculée selon la date hébraïque de l’enterrement, les années suivantes c’est à la date hébraïque du décès que vous organiserez un office du souvenir et séoudah : Prenez contact avec notre secrétariat qui pourra vous donner les dates des cérémonies du yizkor annuel du défunt pour les cinq années à venir.