Pourim :
fêter la victoire sur les persécutions

Pourim commémore les événements relatés dans la Meguilat Esther/Rouleau d’Esther.
La Meguilat Esther conte l’histoire de Mardochée, juif de Perse et parent d’une jeûne orpheline Esther.
Esther devient reine de Perse en épousant le roi Assuérus et aidera son peuple à échapper à un massacre programmé par le Grand Vizir Haman.
Ce récit insiste sur la notion de retournement de destin. L’orpheline devient reine, le méchant vizir est pendu à la potence qu’il réservait à Mardochée. C’est pourquoi Pourim est une histoire et une fête joyeuse, et rappelle que l’on peut triompher du mal absolu.

Mardochée (Mordekhaï en hébreu) refusa de se prosterner devant Haman, le vizir du roi Assuérus. C’est ce refus qui déplut à Haman et lui fournit le prétexte pour essayer de mettre en route le processus d’extermination du Peuple Juif. L’accusation d’Haman est devenue le paradigme de l’antisémitisme. Pourim rappelle ainsi les dangers qu’affronte toute minorité. L’antisémitisme n’a pas disparu et cependant le Peuple Juif a survécu.

Pourim est célébré le 14 Adar (à partir de la veille au soir comme toutes les fêtes juives). Les années embolismiques où il y a deux mois d’Adar, Pourim est célébré le 14 du deuxième mois d’Adar.

Les 4 mitsvot de Pourim

Ils s’agit de commandements d’origine rabbinique c’est-à-dire s’appuyant sur des sources de la loi orale.

  1. Entendre la lecture de la Méguilah le soir et le matin de Pourim.
    Pendant la lecture, lorsque le nom d’Haman est prononcé, on a pour coutume de faire du bruit en utilisant des crécelles.
  2. Envoyer des michloah manot : il s’agit de cadeaux alimentaires.
  3. Donner de l’argent aux démunis (matanot laévionim)
  4. Faire un banquet (michté) .

Durant ce banquet, le Talmud autorise la consommation d’alcool plus qu’à l’accoutumée : « Rava a dit : une personne peut boire jusqu’à ne plus savoir qui est Mardochée le béni et qui est Haman le maudit (TB. Meguila 7b) ».

C’est le seul jour où une telle conduite est tolérée et même encouragée. Attention toutefois, cette ivresse est très relative et de nombreuses décisions rabbiniques l’ont limitée. Évidemment, celui qui doit conduire n’est pas autorisé à s’enivrer à Pourim…

A cela s’est ajouté depuis la fin du Moyen Age, la coutume de se déguiser à Pourim. Une coutume massivement reprise par tous les mouvements tant ashkenazes que séfarades.